[Blog] Les "Unbranded Superfakes" et répliques haut de gamme : entre inspiration et imitation

Par Marc-Emmanuel Mellet,

Sur internet, est apparue une nouvelle catégorie de produits qui suscite un intérêt croissant : les "Unbranded Superfakes", les "1:1 Dupes" et les "Factory Variants". Ces articles, bien que fortement inspirés des créations de luxe, se distinguent des contrefaçons classiques par l’absence de logo ou de nom de marque.

Les "Unbranded Superfakes" sont des copies d’une qualité exceptionnelle, reproduisant avec minutie les designs, les matériaux et les finitions des grandes maisons, mais sans apposer la marque. Les "1:1 Dupes" vont encore plus loin en cherchant à être des répliques quasi parfaites des originaux, tant dans les détails que dans la qualité perçue. Quant aux "Factory Variants", ils sont parfois issus des mêmes usines que les marques de luxe, mais sans autorisation des titulaires de marque.

Sur le plan juridique, avec ces produits et en particulier avec les "Unbranded Superfakes", il est tenté de contourner le droit des marques classique avec une absence de reproduction des marques et logos protégés. Le titulaire d’une marque ne pourra agir sur la base de la contrefaçon de sa marque. Par ailleurs, ce genre de pratique rend plus difficile la détection de ces copies par les titulaires de marque qui ne peuvent pas s’appuyer sur des surveillances dites classiques de leurs marques en ligne, à savoir une détection d’un élément verbal dans du texte.

Cependant, au-delà du droit des marques, ces copies peuvent violer le droit d’auteur, notamment si le design original est considéré comme une œuvre protégée. De plus, de nombreuses créations de luxe sont protégées par le droit des dessins et modèles, qui interdit la reproduction d’un modèle spécifique sans autorisation, même sans utilisation du nom de la marque.

Ainsi, bien que les revendeurs de ces produits pensent évoluer dans une zone grise légale, ils prennent des risques juridiques. Les grandes maisons de luxe engagent régulièrement des poursuites pour défendre leurs droits, mettant en avant l’atteinte à leur image et la protection de leurs créations contre ces imitations de haute qualité. D’autant que la détection de ce genre de reproductions est facilitée grâce à la mise en place d’outils et d’IA permettant de comparer des photos de produits vendus en ligne avec les modèles officiels.

Pour en savoir plus, veuillez consulter notre article « Les Pingti : quand les copies haut de gamme bousculent le luxe »

Insights liés

Articles

Les Pingti : quand les copies haut de gamme bousculent le luxe

Dans l’univers du luxe, un phénomène intrigant gagne en popularité : les Pingti. Ces objets, souvent des sacs, vêtements ou accessoires, imitent fidèlement l’esthétique et la qualité des produits de luxe, mais sans arborer de logo ou de marque. Contrairement aux contrefaçons classiques, les Pingti ne revendiquent aucune affiliation à une maison renommée, brouillant ainsi les frontières entre contrefaçon et légalité. Si ce phénomène est bien connu en Chine, il se répand désormais en Europe et inquiète les maisons de luxe.

Par Férielle Metekalerd ,
Les Pingti : quand les copies haut de gamme bousculent le luxe
Articles

L'EUIPO et la FFF remportent leur victoire dans le litige sur les marques figuratives de coq

En janvier 2025, la Fédération Française de Football (FFF) s’est opposée avec succès à une marque européenne représentant un coq fortement stylisé similaire à son logo distinctif. Florence Chapin examine la décision de l’EUIPO relative à l’opposition relative à une marque représentant un coq, l’arrêt du Tribunal de l’UE ainsi que les implications pour les titulaires de marques figuratives.

Par Florence Chapin,
L'EUIPO et la FFF remportent leur victoire dans le litige sur les marques figuratives de coq

Pour plus d'informations ou de conseils contactez-nous