[Blog] « Faute de grives je bois du merle » - Une idée marketing ingénieuse devenue contrefaçon
Le 21 février 2024, la Cour d’Appel de Paris a rendu son verdict concernant la marque de négoce « Faute de grives je bois du merle ». Clin d’œil à l’adage, ou subtile moquerie. Étaient visées les marques « Premières Grives » et « Dernières Grives », défendues vigoureusement par la société Tariquet. En effet, le domaine de Tariquet présente un quasi-monopole sur le terme « Grives » et sur la représentation de petits oiseaux ressemblants, pour désigner des vins moelleux d’IGP Côtes de Gascogne. Des marques comme « Rossignol » en avait déjà subi les conséquences en 2017 (CA Bordeaux 21 décembre 2017).
Les deux négociants ont été condamnés pour contrefaçon et concurrence déloyale. Le montant des dommages et intérêts s’est élevé à plus de 870 000€. A l’heure où ces pratiques marketing tout droit venues des Etats-Unis (à l’image de Burger King) se répandent de plus en plus, il est d’autant plus nécessaire d’en apprécier les risques.
Laura Bugand, Juriste en Marques, Dessins et Modèles, Novagraaf, Bordeaux.