[Blog] Même les signes d’interdiction ont leurs censures : gare à l’absence de caractère distinctif

Par Marine Deniau,

La société américaine Skechers a déposé la demande de marque de l’Union Européenne pour désigner des « chaussures » en classe 25.

L’Office a alors confirmé, le 27 septembre 2023, que cette marque n’était pas dotée d’un caractère distinctif suffisant, précisant que « l'information transmise est que les utilisateurs n'auront pas besoin de se pencher pour mettre les chaussures, car elles sont conçues pour être enfilées », qu’« il n'est donc pas nécessaire d'attacher les lacets », et que « le signe ne sera pas considéré comme une marque, comme un signe d'origine, mais simplement comme un mode d'emploi d'utilisation ».

La société Skechers avait argumenté en disant que le signe pouvait avoir plusieurs significations (comme « ne pas ramasser quelque chose au sol », « ne pas nettoyer le sol », « ne pas tomber » etc.) mais dans sa décision l’Office fait directement référence au site internet de la société qui présente les chaussures à enfiler.

Il considère alors que le consommateur interprétera nécessairement le signe de cette manière et que ce dernier sera perçu comme un mode d’emploi des produits visés (les chaussures).

Le caractère distinctif n’a donc pas été apprécié uniquement par rapport aux produits visés au dépôt mais également en relation avec les produits tels qu’exploités par la marque.

Insights liés

Blog Nova IP Hour

[Blog] Une course à l’innovation serait-elle le remède contre le cancer ?

Dans un contexte où plus de 20 millions de nouveau cas de cancer sont décelés chaque année, l'Office européen des brevets (OEB) a réalisé et publié une étude fournissant aux décideurs et aux innovateurs des informations sur les brevets relatifs aux technologies de lutte contre le cancer dans le monde entier et notamment des informations sur les avancées les plus récentes. Lire la suite

Par Matthieu Boulard,
[Blog] Une course à l’innovation serait-elle le remède contre le cancer ?
Articles

Exploitation et protection des productions générées par des intelligences artificielles par leur utilisateurs

L'utilisation des intelligences artificielles génératives (IAG) pour créer rapidement du contenu suscite un intérêt croissant. Ces outils permettent de produire diverses créations, allant de la musique à la littérature, en fonction des instructions de l'utilisateur. Cependant, les questions de propriété intellectuelle soulevées par ces productions générées par IA demeurent complexes. Le droit d'auteur, qui protège les œuvres originales, soulève des interrogations sur la paternité humaine des créations générées par des machines.

Par Adeline Laukas,
Exploitation et protection des productions générées par des intelligences artificielles par leur utilisateurs

Pour plus d'informations ou de conseils contactez-nous