“I’M A BARBIE GIRL, IN A TRADEMARK WORLD…”
Depuis plusieurs semaines, une vague de rose a déferlé sur le monde du marketing avec la sortie très attendue du film « Barbie ». L’occasion de rappeler qu’il est possible, en théorie, d’enregistrer à titre de marque une nuance de couleur ou une combinaison de couleurs, étant précisé que l’appréciation de la distinctivité pour ce type de signe est très stricte en pratique.
Une nuance de couleur ou une combinaison de couleurs doit, avant tout, être distinctive pour pouvoir être enregistrée, c’est-à-dire permettre à un consommateur d’identifier l’origine commerciale des produits ou services revendiqués. Cela paraît simple sur le papier, mais, dans les faits, c’est plus compliqué à mettre en œuvre.
En effet, les signes constitués simplement d’une couleur auront tendance à être perçus par les consommateurs non pas comme une marque capable de transmettre une indication d’origine commerciale, mais davantage comme un élément décoratif ou ornemental que l’on retrouve habituellement sur les produits.
L’une des solutions pour obtenir un enregistrement pour ce type de signe est de prouver qu’il a acquis un caractère distinctif par l’usage au moyen d’éléments solides (intensité et durée de l’usage, étendue géographique, part de marché détenue par la marque, chiffres et rapports d’investissement, enquêtes…).
A ce jour, MATTEL ne semble pas avoir de marque enregistrée devant l’EUIPO pour l’emblématique couleur rose, mais compte tenu de leur usage intensif et de leurs efforts pour qu’elle soit associée à leur identité, ils auraient de bons arguments pour tenter un enregistrement. Fort à parier que MATTEL verra la vie en rose pendant encore longtemps.